Beaucoup de rumeurs, voire d'accusations venues d'anciens adeptes, circulent dans le monde sur l'Opus Dei. Mais jusqu'ici, personne n'avait témoigné du fonctionnement quotidien de sa direction, ni de la personnalité problématique du fondateur, pour la bonne raison que cette « Eglise dans l'Eglise » se protège par une règle de secret absolu. Si MarÂia del Carmen Tapia a pu briser cette omerta, c'est qu'elle a été elle-même une haute responsable au cúur de ce système terrible qui fanatise ses membres à tous les niveaux, et broie ceux qui ne respectent pas ses normes totalitaires. Son témoignage extraordinairement précis est basé uniquement sur les faits et les mots qu'elle a vus et entendus pendant presque vingt ans. Il est accablant, non seulement pour l'êuvre et ses méthodes douteuses, mais aussi pour « saint » Escrivá de Balaguer, canonisé par Jean-Paul II, qu'elle a côtoyé, idolâtré, et servi journellement pendant des années. Autoritarisme, prosélytisme cynique, culte invraisemblable de la personnalité, pratiques sectaires... l'auteur sait de quoi elle parle, et son récit criant de vérité est une pièce majeure à verser au dossier d'une institution en pleine dérive.